vendredi, mai 27, 2016

Ecole : faut-il supprimer le redoublement ?

Fin de notre article consacré à l'école en Suisse

Mauvaise image
 Comme l’explique Cilette Cretton, directrice de Harmos- Vaud (Concordat sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire entre les différents cantons suisses): «Faire redoubler un enfant dans les premières années de scolarité a un effet quasi discriminant. Il projette sur l’enfant une mauvaise image de lui, préjudiciable pour l’apprentissage.»

Nonobstant, les enseignants continuent à considérer le redoublement comme la seule véritable planche de salut pour les enfants moins performants. «Cela n’a rien de surprenant», enchaîne la directrice de Harmos. «Les maîtres ne peuvent pas appréhender l’ensemble de la scolarité d’un enfant. Mais les statistiques ne laissent guère la place au doute. Moins de 2% des redoublants arrivent au terme du cursus traditionnel», dit-elle. Alors ? Vaud préfère miser sur un système d’appui portant uniquement sur les matières mal maîtrisées.

Mesures d’appui
Un plan d’accompagnement sur mesure ou presque. C’est aussi ce que préconise le professeur Crahay. «La règle d’or est d’intervenir sans délai. Des enseignants viennent prêter main-forte aux titulaires pour réexpliquer une leçon mal comprise.» La Finlande qui fait figure de modèle en matière d’instruction publique a depuis longtemps mis en place un dispositif efficace. Les enseignants travaillent en équipe et les élèves sont regroupés en fonction de leurs besoins.

Mais voilà, circonscrire un programme de soutien scolaire ne suffit pas. Encore faut-il l’appliquer. Genève n’a visiblement pas tenu toutes ses promesses. C’est en tout cas ce qu’affirme Olivier Baud, responsable de la SPG, syndicat représentatif des enseignants primaires genevois. «La majorité des maîtres et des directeurs d’établissements se déclarent insatisfaits des moyens alloués aux dispositifs d’appui et relèvent le manque de cohérence des mesures de soutien pédagogique.» Interpellé par la SPG, le Département genevois de l’instruction publique a désigné une commission d’experts pour remédier aux dysfonctionnements.

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